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Mai Ly
Việt Dương Nhân

Chapitre 7

Rentrées au bout des quelques jours à Dalat, madame Tấn remit à Mai Ly une autre petite somme d’argent en lui disant :
- Je te donne un peu d’argent. Tâches d’aider un peu ta mère pour te faire un peu d’argent et n’oublies pas de te réinscrire à l’école.
- Merci beaucoup, madame, je n’oublierai jamais ce que vous avez fait pour moi.
Mai Ly prit sa valise et se dirigea vers Xóm-Đầm en direction de chez sa mère. L’été tropical, il faisait une chaleur étouffante. Arrivée chez elle, Mai Ly aperçoit sa mère au fourneau, en train de préparer le repas de midi :
- Maman ! C’est moi, Je suis rentrée !
Madame Hùng surprise, la regarda et lui demanda :
- C’est toi ! Où vas-tu comme cela avec ta valise à la main ?
- Eh bien, je reviens, je rentre vivre définitivement avec toi ici.
- Ah bon ! Et tu ne travailles plus pour monsieur et madame TÃn ?
- Non, c’est fini ! Je reviens ici travailler avec toi, à faire des gâteaux et puis je vais apprendre le français.
- Bon, alors vas te laver les mains, nous allons manger rapidement. Je dois ensuite préparer une commande de 500 crêpes à livrer ce soir.
Mai Ly rapidement aida sa mère à préparer le repas. Depuis très longtemps déjà, elle n’avait pas eu l’occasion de déjeuner seule à seule avec sa mère. Après le repas, Mai Ly sur le fourneau encore rubescent commença à faire les crêpes; les premières ne sont pas tout à fait réussies, mais le coup de main vint vite et en un clin d’oeil, elle fit avec beaucoup d’adresse de savouteuses crêpes.  Ruisselante de sueur, les joues rougies par la chaleur, elle ne s’arrêta pas jusqu‘au soir pour livrer à temps la commande des 500 crêpes.
Le travail est dur, mais suffisant pour vivre. Tous les jours Mai Ly aidait sa mère dans son travail et le soir elle se rendait à son cours de Français.
Le temps s’écoula paisiblement pendant trois mois. Mai Ly avait dépensé le petit pécule dont elle s’était munie ; un soir elle demanda à sa mère :
- Maman ! J’aurais besoin de trois cents piastres pour l’ inscription du mois qui vient !
Madame Hùng garda le silence comme si elle rien entendu. Le soir, Mai Ly réitéra la question :
- Est-ce que tu peux penser à mes 300 piastres, j’en aurai besoin demain matin pour mon inscription ?
Madame Hùng n’avait pas l’air très contente :
- De l’argent ! Quel argent ? Il n’y a pas d’argent. A quoi ça sert les études. Tu crois pouvoir venir ici manger, dormir et réclamer encore de l’argent !
Mai Ly serra les dents, motifìe par ces reproches mais se disait que cela venait malgré tout de sa mère, elle essaya encore une fois :
- Mais maman ! J’essaie d’apprendre le français. Avec cela, je pourrais me présenter comme visiteuse médicale, j’aime beaucoup ce métier.
Madame Hùng se mit en colère, elle éleva la voix:
- Tu reviens ici pour m’empoisonner la vie ? Tu manges, tu dors, tu me coûtes et tu réclames encore de l’argent pour ci pour ça... Je n’en ai pas. Tu n’es qu ‘une bonne d’enfants et tu veux faire des études ! Tu peux t’en aller, ce n’est pas la peine de revenir ici pour me créer des ennuis !
Mai Ly les larmes aux yeux figea son regard tout en se disant : - Et voilà, je suis encore une source d’ennuis et je coûte... ! Cette maison, c’est tout de même moi qui l’ai payée. Même si ce n’est qu‘une petite masure au toit de chaume... j’ai quand même dû emprunter une demi-année de salaire pour la payer ! Quand j’ai entendu dire qu ‘il ne fallait que trois mille piastres, j’avais aussitôt emprunté et donné l’argent nécessaire pour la payer. Aujourd’hui maman me reproche de vivre à ses crochets et voudrait que je m’en aille... C’est moi qui ai donné l’argent pour l’achat, mais c’est au nom de ma mère, c’est donc à elle, je n’ai par conséquent aucun droit dans cette maison ! Tant pis, puisqu‘on me chasse, partons...! Durant toute nuit, Mai Ly tourne et retourne dans sa tête toutes les possibilités, pour conclure qu’il faudrait... qu‘elle doit s’en aller, quitter la maison ! Elle resta ainsi éveillée toute la nuit attendant le petit matin.
A l’aube, madame Hùng prit son cabas et partit au marché. Mai Ly sans un mot se leva prestement, plia ses affaires, prit la valise et quitta la maison. Elle sortit sans savoir au juste où aller ? Elle n’avait sur elle, même pas de quoi s’acheter un ticket de bus. Elle se souvint tout d’un coup que sa tante Trầm habitait maintenant à la rue Hồng-Thập-Tự - Cao-Thắng. Elle avait eu cette information par Madame Luong qui venait de s’installer dans une villa près de là. Mai Ly, sa petite valise à la main, fit le trajet à pied depuis Xóm-Đầm jusqu‘à Xóm-Cûi, en passant par la rue Nguyễn-Hoàng pour arriver jusqu’à la rue Hồng Thập Tự - Cao Thắng. Mai Ly pensait aller trouver tante Trầm et Madame Luong. Elle espérait qu’avec elles deux et les riches relations qu‘elles avaient, elles pourraient l’aider à trouver du travail.
Elle était enfin arrivée, le soleil de midi dardait de ses rayons brûlants . Le visage Mai Ly était rouge grenat, le dos trempé de sueur. Sans un sou en poche, elle avait fait le trajet entièrement à pied, mais elle arrivait finalement au but. Elle se disait que seule tante Trầm était lla seule personne capable de l’aider. Mai Ly sonna à la porte de la villa "Ngọc-Yến ", entourée par de hauts murs et un grand portail. Chị Tám la femme de service vint ouvrir. Elle s’étonna de la trouver :
- Mademoiselle Mai Ly ! D’où venez-vous comme cela, ce n’est pas une heure pour sortir ! le soleil est au zénith... vous êtes toute trempée !
- Bonjour Chị Tám, est-ce que ma tante est là ?
- Oui ! elle est là,  entrez, entrez...
- Merci.
Mai Ly tenant sa valise, se dirigea vers l’arrière de la maison, là où se trouve la cuisine, tante Trầm apercevant Mai Ly, s’empressa de lui demander :
- Où vas-tu avec cette valise qui t’encombre comme cela?
- Bonjour, ma tante ! Je vais chercher du travail !
- Que se passe-t-il encore ! J’ai entendu dire que tu as arrêté ton travail et que tu es retournée chez ta mère dans l’intention de suivre des cours de français !
- Oui, c’est vrai ! Mais malheureusement, je ne m’entends pas avec ma mère et je dois la quitter.
- Est-ce que ta mère sait ?
- Non, elle ne le sait pas !
- Pourquoi, tu ne le lui as pas dit ? Ah oui, as-tu mangé ?
- Non. Je suis partie depuis ce matin, j’ai horriblement faim !
- Depuis ce matin, mais qu’as-tu fait depuis ce matin ?
- J’ai marché, j’ai marché à pied tout ce matin !
- Pourquoi fais-tu le trajet à pied ? De Xóm-Củi il y a des bus qui arrivent jusqu‘ici !
- Oui, mais je n’ai pas d’argent !
- Le ticket coûte à peine une piastre cinquante !
- Je n’ai même pas un sou sur moi ! ... comment trouver alors une piastre cinquante !
- Pourquoi n’as-tu pas demandé à ta mère ?
- Je l’ai fait, mais maman n’a pas voulu m’en donner, au contraire, elle m’a reproché de vivre à ses crochets et que je lui cause des ennuis... C’est pour cela que je dois trouver du travail !
- Mon dieu ! Quel malheur, qu’est-ce qui t’arrive encore ? Je pensais que tu étais bien chez les dames Tấn et Nhung, tu voulais retourner chez ta mère. Je croyais que cela aussi c’était mieux pour toi, je ne pouvais pas m’en douter. Bon, mange, puis repose toi.
- Merci, ma tante.
Mai Ly après s’être rafraîchie, va se servir et calme sa faim d’un bol de riz, quelques crevettes et un peu de légumes au bouillon. Rassasie, elle se sentait épuisée par la chaleur tropicale et par sa marche de la matinée ; elles s’allongea sur le divan et dormit d’une traite jusqu’au soir. Sa tante la laissa se reposer tranquillement.
Un violent coup de klaxon tira Mai Ly de son sommeil. Il était plus de six heures du soir, c’était monsieur et madame Luong qui revenaient, Mai Ly alla leur dire bonjour :
- Bonjour anh Tu, bonjour chị Tu !
Madame Luong apercevant Mai Ly la salua :
- Bonjour ! Mai Ly depuis quand es-tu arrivée ?
- Je suis arrivée en début d’après-midi, je voudrais vous demander si je peux loger un jour ou deux chez vous, en attendant de trouver du travail.
- Mais bien sûr ! Pas de problème. Je vais aller me renseigner chez madame Quš voir si elle a besoin de personnel de service, je te présenterai !
- Je vous remercie beaucoup.
Madame Luong examina Mai Ly :
- Eh bien, eh bien... Tu es maintenant une jolie jeune fille. Il va falloir te marier !
- Eh... je voudrais chercher du travail, je ne cherche pas de mari !
- Je plaisantais ! mais dis-moi quel âge as-tu , cette année ?
- Cette année, j’ai seize ans.
- Mais alors, tu es à peine plus âgée que Yến qui a un an de moins que toi, à ton âge, pourquoi tant de difficultés !
- Je ne sais pas !
Madame Luong est une cousine du père de Mai Ly. Elle fait le commerce du grain, achète et vend du riz à quai BìnhĐông Xóm-Củi. Bien que riche commerçante, son caractère était plutôt gaie et affable, elle avait six enfants et Yến est sa fille unique au milieu des cinq frères, Yến aimait beaucoup Mai Ly, elle étudiait dans un pensionnat à Dalat, et ne revenait à Saigon que pendant les vacances scolaires. Bien que Yến soit une fille de famille riche et scolarisée dans une bonne école, elle considérait Mai Ly comme une amie d’enfance. Selon la hiérarchie familiale Yến devait considérer Mai Ly au rang de tante, mais les deux jeunes filles se tutoyaient ‘’mày-tao’’ depuis très longtemps déjà. Malgré tout, Mai Ly restait très discrète, quant à Y‰n, avec beaucoup de délicatesse elle partageait avec Mai Ly toute la complicité de deux amies, confidentes .
Mai Ly passa la nuit chez madame Luong. Le lendemain matin, celle-ci commença à voir auprès de ses relations comme madame Quš, s’il y avait quelque place vacante pour du personnel de service , malheureusement la tentaive ne fut pas couronnée de succès, elle n’avait besoin de personne pour l’instant. Mai Ly entendant cela, ne se découragea pas, tenta sa chance et alla sonner aux portes des somptueuses villas. Elle n’avait toujours rien pu trouver... jusqu’au troisième jour, ses démarches restaient infructueuses. Au lever, Mai Ly alla voir sa tante Trầm pour lui demander :
Ma tante! Cet après-midi je vais aller l’autre côté. J’espère que j’aurai de la chance ?
- Oui, bon courage ! ...
*
Saigon, on entraint dans le temps de l’automne, les feuilles jaunies commençaient à couvrir le pavé. Il est déjà plus de deux heures de l’après-midi, dans la maison, c’est l’heure de la sieste. Quant à Mai Ly, elle s’apprêtait pour sortir, elle avait revêtue sa tunique aux manches ballonnées, de couleur mauve sur un pantalon de satin blanc. Elle se demandait encore quelle direction prendre : - Vers où... ? Peut-être de l’autre côté, vers la rue Trần Quí Cáp il y a pas mal de villas et quelques boutiques... Il ne faut tout de même pas aller trop loin, s’il m’arrivait quelque chose, on ne sait jamais !... Je ne peux pas continuer à hésiter comme cela ? Allons-y ! Mai Ly passa par la porte de derrière du côté de la cuisine. Dehors, le soleil tapait encore violemment ! Mai Ly en passant aperçut un chapeau conique :
- A qui est le chapeau, chị Tám est-ce que je peux l’emprunter ?
- Oui, biensûr, tu peux le prendre. Mais où vas-tu à cette heure-ci ?
- Je vais chercher du travail. Je voudrais bien avoir la chance d’en trouver un  aujourd’hui.
- Je te le souhaite aussi.
- Peux-tu fermer la porte derrière moi, s’il te plaît
- Vas, ne t’inquiètes pas.
Mai Ly sortit de la maison de madame Luong, tourna sur la rue Cao Thắng, elle était en train de changer de trottoir car elle venait d’apercevoir dans la petite ruelle latérale, une série de grandes villas. Soudain, elle entendit son nom :
- Mai Ly ! Mai Ly !
Mai Ly voyait de l’autre côté de la rue, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui lui faisait de grands signes. Elle ne le reconnaissait pas :
- Mai Ly ! c’est moi. Tu m’as déjà oublié ?
- Hoàng ! Que fais-tu là ?
C’était le secrétaire de monsieur et madame Tấn. Ils avaient des patrons communs, mais comme elle était la plupart du temps à Thị-Nghè, et ne revenait qu’en fin de semaine, ils ne se rencontraient pas très souvent. Chaque fois qu ‘elle avait l’occasion de le voir, Hoàng, celui-ci lui racontait en détails ses dernières conquêtes et parfois même il lui montrait son courrier du cœur. Mai Ly avait certes un petit sentiment pour le beau jeune homme, mais elle était intimidée devant la nature désinvolte, conquérante du jeune secrétaire. Hoàng est bel homme, il sait s’habiller avec beaucoup de distinction comme les fils de famille. Aujourd’hui la rencontre lui donnait chaud au cœur, elle se sentait heureuse.
Déjà, Hoàng lui lançait une boutade :
- Je te cherchais.
- Et comment donc ! Quel menteur !
- Je plaisantais, je fais une course pour le magasin Tấn Phát.
- Là, ta réponse est plus vraie. Que tu dises que tu me cherchais, c’est cent pour cent faux !
- Bon, à mon tour de te demander. Où vas tu comme cela ?
- Je vais chercher du travail.
- C’est vrai ? Tu fais une vraie lady et tu cherches du travail, tu rigoles !
- Si tu ne me crois pas, tant pis pour toi...  Je m’en vais !
- Hé, doucement. On cause un peu !
- Il n’y a rien à dire. Tu ne veux pas me croire, qu’est-ce que je peux te dire ?
- Oh là, là ! Stop ! Je capitule...
- Comment ça, je n’oserai pas.
- Sérieux, je peux te demander ?
- Vas-y !
- Depuis que tu as quitté monsieur et madame Tấn tu n’as pas trouvé d’autre job ?
- Si, si... J’ai fait des crêpes avec ma mère.
- Tu me racontes encore une blague !
- Mais c’est vrai. Je ne te raconte pas d’histoire; si tu ne me crois pas, alors ne pose plus de question.
- Pardon, ne te fâches pas. Je t’invite, allons prendre un pot, il fait trop chaud en plein soleil !
Mai Ly regarde le jeune homme, encore indécise :
- Si tu as une course à faire, tu as le temps... ?
- Ce n’est rien. Il n’est pas encore trois heures, j’ai encore du temps devant moi.
- A  quelle heure dois-tu y aller ?
- Entre trois heures et demie et quatre heures. Et toi, tu as peut-être un rendez-vous ?
- Non.
- Mais je croyais que tu allais chercher du travail ?
- C’est juste ! Je vais frapper de porte en porte.
- Alors allons-y. Est-ce que tu veux monter sur mon Solex...
- Je préfère marcher à pied, le café est juste là devant pas très loin; j’ai peur de monter en Vélo-Solex !
Hoàng pousse son Vélo-Solex à côté de Mai Ly, jusqu ‘au café du coin de la rue Trần-Quí-Cáp, Hoàng lui demanda :
- As-tu jamais été déjà dans ce café ?
- Non.
- Dans ce petit café, on y sert le matin un bon petit déjeuner bien consistant sinon toute la journée ils servent des boissons, des petits gâteaux faits maison, jus de coco entre autres et aussi des glaces, tout cela fait maison, c’est très bon ! Alors, Mai Ly qu’est-ce que tu prends ?
- Rien. Je ne veux rien du tout !
- Mais pourquoi ?
Mai Ly se tait, elle réfléchit : - Je n’ai pas un sou en poche, et si jamais Hoàng n’en a pas aussi, de quoi aurions-nous l’air !...
Mai Ly se tait sans répondre à la question de Hoàng, Hoàng lui demanda :
- Pourquoi ne prends-tu rien ?
- En réalité, c’est parce que je n’ai pas un rond pour payer !
Hoàng regarda Mai Ly et éclata de rire :
- Seigneur, qu ‘est-ce que tu es compliquée ! C’est moi qui invite, je ne vais pas te faire payer...!
- C’est parce que je suis comme cela !
- Mettons cela de côté ! C’est d’accord, je t’invite.  Que veux-tu prendre ?
- Je vais prendre un Pepsi-cola et toi ?
Hoàng s’adressa au serveur qui attendait pour prendre la commande:
- Vous nous donnez un Pepsi et un café au lait frappé.
Celui-ci revint les servir puis se détourna et se rendit dans l’arrière salle l’ait indifférent, sans mot dire. Il fait une chaleur torride, cependant il n’y avait qu’eux deux comme clients , le cafetier était certes très déprimé !
Hoàng se retourna vers Mai Ly :
- Dis, Mai Ly ! Tu vas chercher du travail de porte en porte, que veux-tu faire ?
- N’importe quoi, pourvu que je puisse trouver un gîte et de quoi me nourrir, cela me suffira.
- Et où habites- tu actuellement ?
- J’ai trouvé asile chez des cousins éloignés pour quelques jours.
- Ah bon, mais pourquoi ne vas-tu pas chez ta mère ?
- C’est fait. Mais il y a des problèmes, je ne peux pas y rester, c’est pour cela que je suis partie. Je ne veux plus qu ‘on en parle !
- Comment se fait-il, tu es encore en train de tout compliquer ?
- Bien oui, c’est cela je suis compliquée !
- Vas, je te fais mes excuses ! Je suis un choqué par ce qui se passe entre ta mère et toi.
Mai Ly est un peu énervée, elle n’aime pas que Hoàng s’immisce dans ses affaires avec sa mère :
- Ce sont mes oignons, t’occupes... ! On y va, tu as encore à faire.
- Écoutes, sois raisonnable !
- Toi, tu m’écoutes et tu ne cherches pas plus loin ! Viens, on s’en va !
- Quand est-ce que je te revois ?
- Je ne sais pas ! Tu travailles toujours chez Tấn Phát. Quand j‘aurais du temps, j‘irai dire un bonjour à la famille Tấn .
- C‘est promis ! N‘oublies pas ce que tu viens de dire.
- De toute manière, cela na sert à rien que j‘aille te voir, tu es toujours très entouré !
- Arrête, tu plaisantes.
- Je ne raconte pas d’histoires, c’est la stricte vérité. Salut ! Merci pour le Pepsi.
Mai Ly précéda Hoàng pour sortir. Dans la rue, elle se sentit mieux, un peu de gaîté au cœur, elle pensait :‘’Où allons-nous maintenant ? Et si j’essayais de ce coté là , il y a pas mal de villas et quelques immeubles. On ne sait jamais, la chance pourrait nous sourire aujourd’hui’’. Mais dans sa tête, Mai Ly n’arrêtait pas de penser à Hoàng, ses pas se ralentirent et elle revint lentement vers la villa ‘’Ngọc-Yến’’, elle n’avait plus l’intention d’aller chercher du travail. Avec beaucoup d’émotion, elle se posait la question :’’Que se passe-t-il ? Serais-je tombée amoureuse...? Oh mon dieu ! Si c’est vrai je risque d’être très malheureuse’’. Le cœur battant, elle y repensait sans arrêt , l’image de celui-ci emplissait son esprit, il revenait sans cesse dans ses pensées. Il était déjà plus de quatre de l’après-midi quand elle arriva à la maison. Chị Tám était en train de faire du repassage, elle s’étonna en voyant Mai Ly :
- Tu es déjà là ? As-tu pu trouver quelque chose ?
- Non, pas encore !
- C’est vraiment dur en ce moment à courage, tu vas voir, demain, ça ira mieux, mais que se passe-t-il, pourquoi es-tu pensive et si triste ?
- Ce n’est rien, rien… Mais, dis-moi chị Tám ! Est-ce que tu te souviens de Hoàng, le jeune secrétaire de chez Tấn Phát?
- Bien sur que je me souviens. Tu l’as revu tantôt ?
- Oui, tout à l’heure, j’allais traverser quand je l’ai rencontré, nous avons été prendre un pot ensemble.
- Tu n’as pas été chercher du travail alors ?
- Non.
- Fais attention. Ne te laisse pas embobiner par Hoàng, il a une réputation de coureur de jupons.
- Je sais, il m‘a même fait lire son courrier du cœur.
- Oh là,j‘ai l‘impression que tu es en train de t‘engager dans un chemin épineux. Fais attention, tu es encore très jeune, ne te laisses pas conter fleurette par ce type.
- Je sais, mais Hoàng ne me fait pas la cour.
- Oh tu sais, il est très habile.

 

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